Orange est la Couleur de la Transformation

ORANGE, LA COULEUR DE LA TRANSFORMATION

Jessica Magnin

images-1 Près de 3 semaines se sont écoulées comme de l’encre. Goutte à goutte, la vie laotienne me bénit avec la rencontre de moi-même dans toute ma fragilité.

Luang Prabang, cette petite péninsule prise en sandwich entre deux grands fleuves est un endroit hors du commun. Comme une pièce d’un puzzle qui a retrouvé son unique place, le lien qui me relie avec Luang Prabang n’est pas un hasard. Dès la première fois, j’étais heurtée en plein cœur sans comprendre ce qui m’arrivait. Au début, c’était comme un murmure au fond de moi. Il me titillait sans répit.  Il me réveillait en pleine nuit en me suppliant de me mettre à nu, de me lâcher, de grandir. C’était viscéral, fort, hors de tout raisonnement et de tout contrôle. L’envie de transformation était sous-jacente à toute mon existence.

Sans le savoir, la vie a rendu la relation entre moi, la petite laotienne comme on m’appelle là-bas, et ce minuscule point sur terre, aussi dure que l’acier. Même après autant de séjours, 9 au total, et l’instauration d’une certaine habitude, je reste toujours loin de toute zone de confort, que ce soit par rapport aux traditions, à la culture, à la langue et au rythme de vie.  Je m’en imbibe intentionnellement, la tête sous l’eau,  afin de me trouver , vulnérable, dénuée de mes points de repère et de toute sécurité.

L’invitation délibérée de la vulnérabilité est le feu qui allume le processus de la transformation en moi. N’ayant plus de vrais points de repère, chaque instant se vit intentionnellement dans la pleine conscience et s’allie avec l’observation de Soi. Tout semble être au ralenti, comme si les moments passaient sous l’eau. Cette lenteur me permet de voir mes insécurités, mes peurs et mes attachements comme des bulles d’oxygène qui remontent à la surface, là, complètement exposés, fragiles et crus.  Encore là, intentionnellement, je les accueille, les reçois comme mes meilleurs amis, échange avec eux aussi longtemps qu’ils souhaitent rester. Petit à petit, ils perdent leur force et leur présence ; et comme l’impermanence est inévitable, je les observe disparaître, petites bulles éclatant à la chaleur du soleil.

Peu importe le nombre de jours, mes escales à Luang Prabang sont une parenthèse dans l’ici et le maintenant toujours marquées par une énorme renaissance et libération, une transformation évolutive, parfois douloureuse comme une naissance, parfois tout en douceur. La transformation est toujours au menu du jour de tous les cafés laotiens.

Le changement est inévitable. On le sait, mais il nous est difficile de l’accepter ainsi. La vie est en perpétuelle mutation et l’envie de rendre les moments solides vient de notre grande peur de perdre ce que nous avons. Nous nous y agrippons fermement en nous persuadant que grâce à notre force et à notre contrôle tout restera tel quel pour toujours. Hélas, en dépit de notre volonté féroce, la vie nous démontre que malgré notre détermination tout se transforme à chaque Nano seconde. Tant que l’on ignore cette réalité fondamentale de la vie, on se sent largué et déconnecté.

Alors nagez dans le courant du changement, adaptez-vous à l’instant même, soyez intensivement présents et ouverts à recevoir les fruits de chaque rencontre afin d’inviter le changement et donc la transformation en vous-même.

Matthieu Ricard, le confident du Dalai Lama, a écrit que ‘’nous sommes sur terre pour grandir et pour aimer.’’ Pour vraiment aimer, il faut accueillir la vulnérabilité dans toutes ses formes, dans tous ses états. Elle est la graine du grandissement car sans elle on n’est pas totalement réceptif et prêt à lâcher hier pour accueillir aujourd’hui dans sa totalité.

Comme tout a un début, un milieu et une fin pour se renouveler encore et encore d’une manière incognito, ce texte aussi touche à sa fin et je vous laisse avec cette réflexion :

‘’Le changement est inévitable, le grandissement de soi est intentionnel. Et si l’on grandissait inévitablement en apportant des changements intentionnels ?’’

Dare to fix what isn’t broken

There is a common saying, ‘’don’t fix what isn’t broken.’’ This can literally be translated into, when something is working smoothly, leave it alone! But there is another quite provocative saying that goes something like this, ‘’the difference between a rut and a grave is only their size.’’

Entre Ciel & Terre had been running smoothly for close to 9 years to date. Peeking occasionally into the near future, we still envisioned Entre Ciel & Terre as we had always known it. The collectively cultivated energy through ongoing dedicated practices had provided a sacred space that had been the grounding force of transformation for many if not most of our students. We had all grown, including ourselves, after many years, very, very comfortable.

So why trade comfort for change and the unknown? Today, more than ever before the now must be marked with the imprint of change. Change is all around us and has always been yet now there is a certain gnawing feeling of acceleration. We no longer have idyll time to sink into deep comfort while wishing for things to be different. Those that have the courage to move toward the truth know all too well that their greatest obstacle is themselves and the choices that they make. Both contribute to a starving quota of transformation and in turn true happiness. As all sentiment beings evolve, we are no exception.

When the owner of our building announced that a potential move was in the very foreseeable future (less than 2 months away), we fearfully clung for comfort to what we already knew, Entre Ciel & Terre. This is the natural reaction in the face of change but it is also, as Pema Chödrön states, a true sign of moving closer to the truth.

Within less than 6 weeks, Entre Ciel & Terre as we knew it no longer existed. Day after day a door or a fixture would be missing, the lounge and its herbal tea disappeared until finally the electricity was cut off. We made the big move on July 10th, a paradox in itself, because we are literally just a handful of meters away.

Much soul searching had to be done before the painting and name change. We asked ourselves how we individually and collectively had evolved and where we desired to go? Had our teaching matured and where did we see it going? What would be the needs of our students in the world of now and how could we offer a space to foster those needs?

The answers revealed themselves effortlessly yet coupled with an incontestable message, ‘return to the essence of what is, life.’ This means letting go of what no longer serves- clutter, drama, procrastination, excuses, anything and everything that keeps us form moving into the fullness of our true identity.

Entre Ciel & Terre became O2 Yoga. The breath is the gift of life, In fact, without it life could no longer exist. With an average of 600 million breaths in a lifetime, we have become so busy that we cease to remember that one single breath contains the spark of life, the spark of spirit. Therefore, one might say that we have 600 million opportunities in a lifetime to remember with grace and infinite gratitude our essence, life. Barely breathing is synonymous with barely being, being alive. The breath mysteriously contains a well of wisdom; your unique blue print to live life to it’s fullest potential. You have the choice. You can choose between barely alive and miss out on life’s wonders or you can choose to breathe deeply into the cells of your being and inhale the sacredness of being fully Alive!

Join us at O2 yoga. Breathe life. Breathe love. Breathe peace. Breathe wisdom, Breathe gratitude. Breathe light. Breathe happiness. Breathe stillness. Breathe compassion. Breathe yoga. Breathe now. Breathe awareness, Breathe sacredness. Breathe.